Un monstrueux réplica : Kawasaki 1200 ZRX

Un monstrueux réplica Kawasaki 1200 ZRX : La « presque » réplica de Nico

un monstrueuc réplica

Terminée, enfin terminée dirai je même, presque un an de travaux, en passant quasiment tous les samedis à couper, meuler, monter et démonter, adapter, poncer, peindre, re-poncer et… bref, beaucoup de boulot et pratiquement tout fait lui-même. Lui-même c’est Nico, la petite cinquantaine, un fana de motos en tous genres et mon ami depuis l’école élémentaire. Qui, mieux que lui, pour détailler la préparation, le long cheminement vers le monstrueux réplica, la presque « Kawasaki performance ». Je dis presque parce que la base est bien moderne, mais se prête finalement assez bien à la transformation.

 

Ayant eu 20 ans dans les années 80, les seules motos qui me faisaient rêver étaient les Japonaises qui avaient, en ce temps-là, toutes leurs propre style.

Mais celles qui étaient, pour moi, les plus belles, les plus racées étaient les motos préparées par les Français Martin et Godier-Genoud.

A l’époque, n’ayant pas les moyens de me payer ce genre de Superbike, je me suis rabattu sur des modèles moins prestigieux  et, les années passants, mes rêves de GG et Martin se sont plus ou moins estompés, jusqu’au jour où je suis tombé sur des photos d’un préparateur Japonais qui transforme le placide roadster Kawasaki 1200 ZRX en réplique de Kawasaki performance, en hommage à la victoire de cette moto au Bol d’or 1982.

 

Ces photos m’ont donc donné l’idée de réaliser mon propre réplica Godier-Genoud 1135 R Kawasaki Performance, sur la même base. Le 1200 ZRX (modèle S avec tête de fourche, vraiment très quelconque et pas du tout sexy) , une fois trouvé et négocié, il ne reste pas longtemps d’origine, tout ce qui était inutile au projet fut vite démonté : selle, dosseret, porte bagages, guidon, tête de fourche, pot, reposes pieds pilote et passager, boite à air et filtre, gardes boue avant et arrière, clignotants…

J’équipe la moto de superbes guidons bracelets Tarozzi qui imposent la confection de butées de direction offrant moins d’amplitude mais indispensable pour la sauvegarde du réservoir à carburant et des pouces du pilote.

La pose ces commandes reculées PLS confirment mes craintes, cette moto vas me briser les reins, les genoux et la nuque sur les longs parcours. Mais c’est indispensable au look recherché.

J’ai trouvé le sabot moteur et la coque arrière chez Rofidal polyester et à des prix très intéressants. Mr Rofidal est d’ailleurs quelqu’un de très intéressant et un vrai passionné (pas seulement de moto) (1)

La tête de fourche fut trouvée sur le bon coin, également à un prix intéressant. Le souci, pour cette tête, a été de trouver la bulle, car livrée sans. Je tiens à remercier la société Secdem qui m’a bien dépanné en fabricant une pièce sur mesure, car ce carénage de tête de fourche, bien que ressemblant à celui de chez Godier, est très certainement une copie de copie, donc forcément pas de plug and play dans ce cas. Mais de toutes façons, le but n’est pas de faire une réplique à l’identique, mais de faire une moto qui me plait.

Les optiques de phare proviennent d’une BMW (voiture) série 5 (merci à JF et Ricoo).

Après bien des essais de montages, démontages, modifications, remontages et fabrication de plusieurs fixations, les éléments de carrosserie  s’adaptent à la moto. La coque arrière est rallongée de 5 cm pour pouvoir loger mon séant et ainsi trouver une position acceptable ou en tous cas, qui me conviennes.

La selle sur mesure est entièrement réalisée par mon ami Patrick Amaru, spécialiste des selleries Porsche mais aussi très doué pour les selles de motos, par contre, grâce à l’extrême longueur et à la largeur de cette coque, je n’ai pas dû couper la boucle arrière de la bécane, j’ai juste dû tronçonner quelques pattes de fixations devenues obsolètes.

Les caches latéraux ont été lissés et peint en noir satiné.

L’araignée d’origine (support de tête de fourche) a été conservée, mais moult ment tronçonnée, cintrée et  adaptée pour recevoir le carénage réplica GG.

Le sabot moteur a lui aussi été découpé et raccourci de 4 cm car il frottait sur le bras oscillant.

La peinture des roues et des éléments de carrosserie fut un grand moment (2), je n’avais plus touché un pistolet à peinture depuis au moins trente-cinq ans (si mes souvenirs sont bon, ça devait être vers la fin des années 70 pour changer la couleur de mon 50 Zündapp).

Merci à Stéf, JF, Jean Mich, Gabin, Gaëtan et Ricoo pour le coup de main.

 Le moteur, quand à lui, est resté pratiquement stock, hormis des filtres K&N, un kit Dyno-jet et l’usinage des couvercles de carburateurs. Le réglage de la carburation a été réalisé de main de maitre par un professionnel de la mécanique moto, merci Jean Mich.

J’ai conservé le collecteur d’origine que j’ai raccourci et repeint, mais qui, une fois le pot Yoshimura (acheté sur le bon coin pour 100 boules) installé, était encore beaucoup trop long. Là aussi j’ai dû jouer de la disqueuse pour raccourcir le « silencieux ». Une fois la juste longueur trouvée, il ne restait plus qu’à réaliser une pièce d’adaptation entre le collecteur et ce qui reste du pot (3).

Je ne pense pas qu’un pot aussi court augmente les perfs du 4 cylindres Kawa (au contraire) mais la performance ultime n’est pas le but recherché,  ce qui m’intéresse avant tout, sur cette moto, c’est le look endurance et le son de l’échappement. (Moto silencieuse = moto dangereuse).

Les feux arrières, d’origine inconnue, était, je pense, initialement prévus pour une mob.

Coté suspension, j’ai abaissé la fourche de 25mm dans les tés, mais je dois encore changer les ressorts et l’huile pour la durcir un peu, je la trouve, d’origine beaucoup trop souple à mon goût. Un rigidificateur de fourche Tarozzi prend place entre les fourreaux.

Les amortisseurs d’origine, réglés au plus dur, sont retournés (bonbonne de gaz en bas) pour pouvoir abaisser au maximum la coque arrière et ainsi gagner en garde au sol. Je ne sais pas si c’est une bonne idée et je pense acheter des amortisseurs Hagon sur mesure et ainsi surbaisser encore la moto de 5 cm.

Un maitre-cylindre radial, des plaquettes de frein Brembo ainsi que des durites de type aviation viennent renforcer le freinage d’origine.

Avec toutes ces modifs, le tableau de bord migre vers le haut du carénage, le câble de compteur devient de ce fait bien trop court. Un câble plus long est déniché au Bazar de la bécane à Dunkerque (initialement prévu pour un Kawa 250 KDX).

Le rétroviseur chromé noir de bout de guidon fut négocié sur la bourse de Wiese en Belgique ou était exposé une ZXR racer bien modifié.

Pour finir, des clignotants à led sont intégrés dans les feux de position arrière et pour l’avant, des micro-clignotants également à led trouvent leurs places sous le radiateur.

 

(1) Chez Rofidal Polyester, pour tout achat, il offrait un string Féminin !?

(2) Seul le vernis des éléments fut réalisé par un pro, dans une cabine de peinture digne de ce nom. 

(3) www.swapland.fr

 

Voilà, après quelques réglages et contrôles, le monstrueux réplica roule et même super bien aux dires de Nico. Presque prêt à affronter la piste, puisque son baptême du feu, c’est au mois d’avril sur le circuit Carole aux Iron bikers.

 

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Quelle fut notre surprise, lors de la visite du Salon Moto Légende en novembre dernier, sur le stand Godier-Genoud, de trouver en bonne place un 1200 ZRX modifié Kawasaki performance Godier-Genoud Endurance réplica. L’enseigne GG mettra en vente tout ou parti des équipements présentés dans les mois à venir. Comme quoi, le réplica sur base moderne à le vent en poupe, à quand la prochaine…

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