une petite allemande

Une petite Allemande, Zündapp KS 50

Une petite Allemande (pétoire), un petit cyclomoteur Allemand, devrait je dire : le Zündapp KS 50 de Gabin.

une petite allemande

Mais pourquoi un Zündapp ?

Gabin nous explique :

Bien avant de penser à un tel projet, je roulais sur un Skyteam, réplique chinoise du célèbre Honda Dax, que j’avais déjà bien bricolé, amélioré et même optimisé mais qui forcément n’était  plus très fiable (casse de la boite de vitesse, rotor d’allumage desserti… et j’en passe !).

Lassé de tous ces déboires, le temps était venu de changer de brélon. On m’avait souvent parlé des fameux Zündapp des années 70 et 80, je me suis alors intéressé à ces machines. Les multiples recherches sur les sites d’annonces (Le bon coin, entre autre) restèrent infructueuses, mais je ne perdis pas l’espoir d’en trouver un.

Mon ami Gaëtan, qui possède, depuis quelques temps, dans le fond de son garage, un Zündapp KS 50 complet et tournant mais qui désormais, est en pièces détachées, dans des caisses, pour une réfection complète repoussée par manque de temps, proposa de me la céder. Proposition vite acceptée.

J’ai donc récupéré les multiples caisses et cartons qui contenaient ma future pétoire et les aient déposés chez Nico (heureux possesseur d’une petite Allemande  en son temps).

Me voici donc partit pour quelques mois de restauration (7 au total).

J’ai commencé par trier chaque pièces, les nettoyer une par une et les poncer puis les repeindre. Cette étape de la restauration m’a pris énormément de temps,  n’ayant pas démonté moi-même le Zündapp, je ne connaissais pas l’utilité et l’emplacement de toutes ces pièces.

Ensuite, Nico et moi, avons peints les fourreaux de fourche ainsi que le bras oscillant, puis remontés sur le cadre qui lui n’était pas oxydé, seules quelques petites retouches à la peinture époxy noir de chez Restom auront été nécessaires. La fourche est réassemblée avec de nouveaux joints et une huile neuve.

Les amortisseurs d’origines totalement pourris  « jusqu’à la moelle » sont mis au rebu  et Jean Mich me file gracieusement 2 amortos adaptables de CB1000 Big One qui fonctionnent à merveille, merci Jean Mich !

Comme énoncé plus haut, la mécanique tournait mais afin de s’assurer de son bon fonctionnement futur, j’ai préféré changer le piston-segment et les joints du haut moteur achetés neufs chez JMPB Onderdelen (comme presque toutes les autres pièces par la suite)  site de vente en ligne spécialisé Zündapp mais aussi pour Puch, Kreidler et même Yamaha.

 Afin de retrouver le bel aspect de l’aluminium d’origine, le cylindre et la culasse sont confiés à Patrick Amaru pour un microbillage en règle et dès réception des pièces, j’attaque le remontage du « bourrin «, il respire désormais par un biberon Dell Orto VHBZ 20mm et souffle par un magnifique pot de détente noir satiné.

J’ai commis l’erreur fatale lors du remontage du piston-segment, je n’ai pas vérifié le jeu à la coupe du segment. La grosse erreur du débutant qui, lors du premier essai, a engendré la casse du segment. Dépose et ouverture complète du moteur pour retirer les résidus de segment, j’en profite pour remplacer les roulements de vilebrequin, les joints spi et un nouveau kit cylindre-piston Athéna.

Parallèlement, j’ai réfléchi à la nouvelle couleur du Zündapp. Sur les conseils de Nico et Patrick, j’ai finalement choisi un rouge orangé de chez Cagiva (supercity 125) et un noir satiné sur les caches latéraux, le dosseret de selle et les pattes de phare (ce mariage de couleur est déjà vu sur les Zündapp KS125 plus anciennes).

Les jantes seront peintes en vieil or pour garder l’esprit racer.

Le poste de pilotage doit rester sobre, pour conserver l’esprit racer, juste équipé de guidons bracelets Bottelin Dumoulin (made in France), d’un tirage rapide, d’un maitre-cylindre Brembo, d’un comodo minimaliste et d’un compte tours (celui d’origine).

Je continu le remontage avec un phare chromé de chez GMP et de deux feux « tomate » pour l’arrière. J’oublie volontairement les clignotants pour conserver la ligne pure de la moto. Le faisceau électrique est entièrement réalisé par mes soins car absent lors de l’achat et la relative simplicité des branchements facilitent le travail.

Pour les freins, en plus du MC Brembo, j’ai fait réaliser une durite style aviation sur mesure, j’ai remplacé les joints et les pistons de l’étrier avant Grimeca et pour l’arrière, j’ai nettoyé et déglacé le tambour d’origine.

La voilà sur ses roues et comme le remontage du moteur fut plus méticuleux, j’apprécie enfin d’être à son guidon et après un bon rodage, le gain de couple et de puissance se fit rapidement sentir.

J’ai ensuite eu quelques problèmes d’allumage mais impossible d’y remédier durablement. J’ai donc commandé (sur eBay en Allemagne) et installé un allumage électronique MVT Premium pour résoudre définitivement le souci.  Après quelques dizaines de Kilomètres c’est le vilebrequin d’origine qui n’a pas apprécié les montées en régime plus viriles dues à l’allumage électronique. En fait c’est le roulement de tête de bielle qui a lâché, libérant ainsi ces aiguilles qui s’occupèrent de bloquer définitivement le moteur.

Re-démontage (les yeux fermés maintenant) du moteur, bilan : vilebrequin, bielle et piston HS et bizarrement seul le cylindre est sauf (beaucoup de chance dans mon malheur).

J’ai de nouveau commandé, chez JMPB en Hollande, un vilebrequin renforcé pour la compétition ainsi que toutes les pièces nécessaires au bon remontage.

Depuis plus aucuns problèmes, le moteur tourne impeccablement bien, il est puissant et prends des tours à n’en plus finir.

Fin de la restauration et 7 mois de boulot qui furent pour moi une très bonne expérience mécanique et m’a permis d’acquérir des compétences dans le moteur 2 temps. Je peux maintenant dire que je sais ouvrir et refermer un moteur de Zündapp 50, les yeux bandés.

J’ai aussi pu voir le temps et l’argent qu’un tel projet nécessite, mais si c’était à refaire, je replonge sans hésiter !

Je tiens à remercier,

Nico pour l’aide apportée, sans lui je n’aurai pas pu entamer cette restauration, pour la place occupée dans son garage, les outils et…

Jean Mich pour les conseils de pro et les superbes amortisseurs.

JF pour son aide à la réalisation de certaines étapes de la réfection et ses bons conseils.

Gaëtan pour la base du projet.

Patrick pour son aide précieuse.

Ricoo pour les quelques conseils et la finalité de cet article.

Et aussi toutes les bonnes âmes qui m’ont conseillées et guidées dans ce projet.

 

Merci Gabin pour cette aventure, tu as vraiment des compétences dans la restauration de pétoires, tant en mécanique qu’en électricité ou même en réglages complexes, on voit que cela t’intéresse, c’est plutôt rare par les temps qui courent.

A préciser que Gabin n’a que 17 ans, ça promet !

Revival pour Nico, Stéphane, JF et Ricoo qui possédèrent tous les quatre des Zündapp 50 vers la fin des années 70. Très heureux de retrouver, 35 ans après, la « grosse » pétoire de notre adolescence. 

 

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