Une bien verte : Kawasaki Zéphyr

Après être passée par presque toutes les couleurs possibles, on vous raconte ici, les péripéties de la bien verte 750 Zéphyr de Stéphane.

Après être passée par presque toutes les couleurs possibles, on vous raconte ici, les péripéties de la bien verte 750 Zéphyr de Stéphane. Je dis on pour Stéphane (le proprio), Nico (rappelez-vous le monstrueux réplica ZRX) et moi (Ricoo).

Une carrière de motocycliste déjà bien remplie (plus d’une dizaine de pétoires depuis 1982), Stéphane acquiers, en 2010, une Kawasaki ZR 750 Zéphyr (mal)  repeinte en vert bouteille dans un état très moyen mais pas très cher non plus et qui nécessitera une bonne remise en état avant de pouvoir en profiter.

Autant dire tout de suite que la mécanique n’est vraiment pas le fort de Stéphane et que Nico et moi avons fait les principales modifs.

Stéphane : Heureux ( ?!) propriétaire d’un Zéphyr acheté à peine plus de 1000 € dans un état moyen (bon on l’a déjà dit) j’entrepris sa remise en état et surtout sa transformation en racer, avec l’aide bienveillante de mes deux compères Cola et Eric (Nico & Ricoo).

La première opération fut la réparation des carbus, la moto démarre mal, tourne mal et suinte le précieux carburant par les cuves. Remplacement des pointeaux, gicleurs et joints, nettoyage complet (corrosion importante des cuves et des conduits internes) et synchronisation de l’ensemble. Le résultat n’est pas très convainquant mais ça tourne beaucoup mieux et ça ne fuit plus. Ensuite, un entretien classique : vidanges, filtres, pneu avant et « tutti quanti ».

Stéphane :  La suite des festivités commence par un dosseret de selle et des caches latéraux style Z900, en provenance directe du Japon, pour lui donner ce petit look d’époque, le garde boue avant est amincie, on dégotte un collecteur inox 4/1 de ZR7 sur le bon coin terminé par un pot inox chromé de chez GMP (et bien raccourci), montage d’un feu arrière de 400KH, réfection de la selle par l’ami d’un ami qui connait un ami qui… (bon ça vas), achat de guidons bracelets et rigidificateur de fourche Tarozzi, puis par la force des choses, remplacements des amortisseurs d’origines, qui ont lâchement abandonnés le « navire », par des Hagons, un maitre-cylindre de frein avant de 900 CBR et quelques autres bricoles, dont un magnifique carter d’allumage Moriwaki.  

La peinture noir mat, que doit arborer tous bon café racer, est réalisée à la bombe par Nico. La moto devait être rouge à l’origine, puis bleu et vert foncé ensuite.

L’ensemble noir est cohérent et même plutôt sympa. La peinture à la bombe n’est pas très résistante, surtout sur le réservoir avec le carburant et les frottements.

Après 4 ans (déjà) de bons et loyaux services, la question se pose, on change de pétoire ou on rénove celle-ci ? Stéphane opte pour la rénovation qui continue ainsi :

Stéphane : Le moteur qui consommait un peu d’huile (autant d’huile que d’essence) et qui était de plus en plus bruyant (bientôt plus sonore que l’échappement) est remplacé par une mécanique de ZR7 directement démontée de la donneuse accidentée par Nico et moi (là c’est Stéphane qui parle, faut suivre quand même !), chez le vendeur. La greffe de ce moteur ne fut pas sans mal car en plus des bobines et du boitier d’allumage, il faudra aussi remplacer le faisceau électrique complet (incompatibilité de branchements).

Le remplacement du faisceau fut un grand moment (de solitude) car j’ai dû reprendre un à un et fil par fil (aucunes similitude de fiches de raccordement ni même de couleur de fil) pour rebrancher les comodos, tableau de bord et autres. Bon, tout fonctionne correctement sauf le compte tours qui est un peu optimiste !?

Avec ses nouveaux carburateurs, le moteur ne pouvait plus respirer par la boite à air d’origine, il lui fallait des filtres cornets, qui imposent l’augmentation des gicleurs… grand moment là encore (longs moments), montage, démontage, essais, pour finir à la perceuse avec un foret de 1,6 dans chaque gicleur et quelques rondelles sous les aiguilles. Bon, ça fait bricolage comme ça, mais ça fonctionne pas trop mal.

En début d’hivers 2014 et profitant de la peinture du ZRX de Nico, on refait une beauté à la Zéphyr. En vert Kawa ça devrait bien péter.

Une belle peinture vert prairie qu’on applique nous même dans notre vieille salle décrépie (ancienne cabine de peinture mais sans chauffage ni aspiration des vapeurs toxiques…), le résultat est correcte, sans plus, mais ce n’est pas dramatique, le tout doit être légèrement poncé avant d’y coller les stickers blancs et les logos Kawa de réservoir. Par contre le vernis sera sous-traité chez un vrai carrossier possédant une cabine digne de ce nom. Et là, ouais… la finition est parfaite.

Au tour des jantes maintenant et s’est Stéphane qui s’y colle, démontage et ponçage en règle. Nico en profite pour faire sabler les étriers de freins avant et arrière pour les repeindre en même temps. La peinture est appliquée la semaine suivante, un superbe or métallisé de chez Subaru. Le vernis sera lui aussi sous-traité mais le carrossier nous claque dans les pattes et Jean François (le frère de Nico) nous dégotte un agent Renault qui s’en chargera, et même super bien, puisque le résultat est magnifique.

Je remonte les étriers de freins avec de nouveaux joints et caches, nouvelles plaquettes et nouvelles durites tressées type aviation. Avec tout ça, ça doit freiner !

Déjà fin février, Stéphane et Nico s’occupent du remontage des roues, des platines et autres supports. La voilà sur ses roues et ça en jette, whaooo, le vert et noir rehaussés de la couleur or des jantes et étriers, c’est un très beau mariage, très bon choix. Enfin pour une Kawa bien sûr, parce que le vert prairie sur une autre marque de pétoire serait très déplacé, cette couleur est réservée aux bécanes racées d’Akashi (lieu de production des Kawa).

La voilà belle et bien verte, cette Kawa Zéphyr !

Stéphane remercie également Jean Mich’ et Gaëtan pour le coup de main.

A noter que durant ces quelques mois, Stéphane fut le fournisseur officiel de nos rafraichissements du samedi, à savoir « Rince cochon », « 3 monts », « Chimay » et « Queue de charrue ». (J’en ai nommé plus de trois pour pas faire de pub)…

 

Pour les plus observateurs (en matant les photos) vous avez remarqué que le casque de Stéphane arbore toujours une déco bien particulière, extravagante même…