trois diapasons

Trois diapasons sur un trois pattes

Peu de motards se rappellent…

 

 

trois diapasons

Peu de motards se rappellent, que Yamaha, dans le milieu des années 70, sortait en fanfare un XS750 équipé d’un moteur 3 cylindres à refroidissement par air (dans l’esprit de la Triumph Trident) et à transmission par arbre et cardan. En France, cette nouveauté débarqua en 77 et trois ans plus tard la cylindrée passera à 850 cc puis s’éteindra en 1981 (on ne peut pas dire qu’elle eut un franc succès). Voilà, ça, c’était pour l’histoire.

La trois cylindres (trois pattes) qui nous intéresse aujourd’hui est un XS750 Yamaha (la marque aux trois diapasons)… oui je sais tout le monde connais mais il faut bien que j’explique le titre « trois diapasons sur un trois patte » à ceux qui découvrirait que Yamaha commença son industrie par des instruments de musique.

Donc, ce XS750 est le récent achat de Jean Mich’ (souvenez-vous, la Suzette ICI et la V-Max ICI ) et c’est lui qui va nous en parler.

La moto de mon père

Fin des années 80, mon père achète, à un membre de la famille, un XS750 de 1978 presque entièrement démonté, la boite de vitesses en vrac avec le moteur, dans des cartons. C’est avec un de ses amis qu’il la remonte, pièce par pièce, sous mes yeux ébahis mais curieux. Comment cet amas de pièces détachées pouvait aboutir à une moto et comment ne pas se perdre ou se tromper au remontage. Tant de questions pour, au final, découvrir la moto remontée et roulante.

Dès lors que la XS était prête à partir, je n’eus de cesse de réclamer mon tour en moto, en passager bien sûr, bien trop jeune pour espérer piloter la bête. Me voilà donc picousé à la bécane, accro aux accélérations, au bruit du 3 en 1 Marshall troué par le temps, à la vitesse, aux « wheels » et aux virées, les 24h du Mans, le Touquet, Pecquencourt, les concentrations organisées par les motos clubs, en mode camping-bière (pas pour moi, encore une fois trop jeune… 12 ans) –barbecue façon Gaulois et Heavy métal à tue-tête.

C’est à bécane aussi que nous fréquentions les boites de Hard Rock : le tourne bride, la cinquième avenue, la mare aux diables et bien d’autres, pour les connaisseurs nordistes. Tout ce petit monde, ce microcosme d’initiés, roulait « full power » avec des CBR, GSXR, Stinger, V-Max (dèja), Hot Rod et autres américaines.

Aout 2014, le 27 exactement, date anniversaire de la naissance de mon père (on ne peut pas faire mieux), j’achète un XS750 SE de 1979, évolution du premier modèle, allumage électronique (exit les rupteurs), réservoir de plus grande contenance avec bouchon décalé comme la 850 et abandon du kick, un sacrilège pour mon paternel (de longues anecdotes à ce sujet, sourire).

Elle n’a pas tournée depuis fort longtemps, n’a pas énormément de kilomètres et je ne suis que le troisième propriétaire, c’est plutôt un bon présage. Les carburateurs oxydés sont entièrement révisés, les robinets d’essence et les filtres à carburant remplacés. Vidange moteur- boite-pont -couple conique, remplacement du liquide de freins, des durites d’origines pour des types aviation et purge du circuit.

 J’ai trouvé également une selle speed Giuliari de 750 Four que j’adapte, non sans mal, à la XS, un guidon multipostions un peu moins radical que des bracelets, des commandes reculées dégottées dans un vieux stock et des pots « full barouf », ça commence à avoir une bonne gueule de racer.

Premiers tours de roues et je perds des pièces (ça vibre un 3 cylindres ?),  en fait un clignotant qui s’est fait « la malle » sur les pavés du mont Cassel.

Je me retrouve fin avril 2015 aux Iron Bikers pour tâter de la piste avec mes potes Nico et Gabin et le reste de la troupe des Old Wheels (voir le récit ici) et par la suite, je me surprends à faire la route Lille –Dijon et retour pour les coupes moto légende (voir le récit ici) fin mai, que du bonheur à son guidon.

La XS750 est pour moi une moto pleine de souvenir, merci à mon père pour m’avoir fait connaitre ce monde de la moto à travers cette Yamaha, lui qui roule aujourd’hui sur un 900 Diversion et qui a forcément pris beaucoup de plaisir à reprendre le guidon de la moto de mes 12 ans… BACK TO THE PAST

Merci à Jean Mich’ pour nous avoir replongés dans les années septante et nous avoir fait redécouvrir la YAM XS. Preuve s’il en est qu’il n’est point besoin de dépenser moult argent pour se faire plaisir à moto !

 

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