Ambiance garage N°13

Bis repetita

Ce début d’année 2021 ressemble beaucoup trop, à mon gout, à l’année précédente. On s’était promis une nouvelle année totalement déconfinée mais que nenni. Rien ne change tout se répète.

Les activités de certains, dont moi, sont toujours au point mort. Pas de salons, festivals ou fêtes motardes pour ma petite entreprise (qui connait forcément la crise). Quelques-uns se risquent à annoncer des dates pour leurs évènements, d’autres reportent déjà le leur à 2022. L’info viens de tomber, même Iron Motors prévu les 24 et 25 avril reporte sa date au 16 et 17 octobre. On est foutu.

Par bonheur, le petit local associatif, dont j’occupe une partie, me permet de me changer les idées. Là je ne chôme pas, le pont moto est toujours occupé.

Après avoir fait un peu de place en élevant quelques motos, fait du vide avec tout ce que l’on peut amonceler comme saletés, les copains ont trouvés deux emplacements pour y stationner deux bagnoles supplémentaires.

J’ai aussi fait du ménage dans mon coin. La remorque est désormais stockée verticalement. Les 2 pétoires qui y séjournaient sont dorénavant au sol.

La première, c’est ma « super seven », inerte depuis 6 ans mais toujours sous assistance du chargeur de batterie. Indispensable pour une batterie qui affiche maintenant plus de 11 ans. La remise en route n’est qu’une formalité.

Dépose de la rampe de carbu pour y contrôler ses gicleurs. Les cuves sont vides et sèches, plus aucune trace de carburant. Seul 2 des 8 gicleurs sont légèrement obstrués. Un coup d’alésoir et quelques coups de soufflette suffisent, la rampe est remontée. Le réservoir est nickel, je remplace le carburant, contrôle le robinet et remonte le tout.  Starter, démarreur, je laisse le doigt sur le bouton 5 secondes et le 4 pattes s’ébroue. Il monte tout doucement en température, je repousse petit à petit le starter, le ralentis est stable et l’accélération franche. Nickel, redémarrage ok.

La deuxième pétoire, c’est un scoobite en plastoc, un très moche YAM 125 cygnus qui appartient à mon bon ami bodybuildé. Acheté il y a 2 ans pour remplacer son Kymco, tout aussi moche, il restera stocké lui aussi. La remise en route est plus laborieuse et même si en insistant plus d’1 heure, avec des poses et des charges batterie, il se décide quand même à donner de la voix, il s’obstine à ne pas vouloir se remettre en route de nouveau. Le problème est cerné, le starter automatique ne fonctionne pas.

La pièce est introuvable, plus fabriquée par Yamaha. J’ai arpenté le web en long et en large à la recherche du starter. En France, rien, que ce soit en adaptable ou en origine, on ne sait jamais, un vieux stock, mais rien. Aux Pays Bas, la référence matche chez un revendeur moto. Je passe commande illico, paie et valide. Pas donné, puisqu’avec les frais de port, le coût s’élève à plus de 140 €. Mais cela ne suffira pas puisque 2 jours après, un mail du concessionnaire m’indique que cette pièce n’est plus disponible. Fausse joie.

De leur côté, les amis des « Old Wheels » (l’assos), s’afférent sur leurs projets.

Nico est toujours en proie à des soucis de fuite de carburant avec son « Schwalbe », après le carburateur, il remplace le réservoir, le robinet et les durites. Incroyable pour une marque moribonde, toutes les pièces de rechange Simson sont référencées et disponibles. De quoi donner des leçons à certains constructeurs qui abandonnent la fabrication de pièces pour des engins de plus de 10 ans.

Fredo, moins assidu depuis l’hiver, continue à œuvrer sur le coupé Karmann. Il faut dire que parallèlement, il vient de rénover une Ford Escort au look RS.

Les « djeuns » Eddy et Ju besognent sur un Derbi GPR acheté depuis peu. Du moteur à la partie cycles, tout est démonté et révisé. Leur projet arrive bientôt à son terme.

Les autres chantiers en cours sont au point mort. Avec l’hiver tout se ralenti.

Une manif FFMC s’organise à Lille contre le CT moto (entre autre). C’est l’occasion de sortir ma « super seven » mais le tour de roue tourne court. Je suis tombé en panne à l’entrée de la capitale des Flandres. J’ai commencé à perdre un cylindre sur la rocade puis deux et puis plus rien, Beeeuuu…

Dépannage express avec la Popguns mobile, puis re-démontage de la rampe de carbus. Tous les gicleurs sont bouchés, bien plus que la fois précédente. Re-nettoyage de l’ensemble, le carburant contenu dans les cuves est clair, sans aucuns résidus d’aucune sorte. Je retourne le réservoir pour contrôler, rien, l’essence coule claire, elle aussi. Je démonte le robinet mais pas de saletés non plus.

Bon, remontage, redémarrage, les accélérations et le ralenti sont nickels. L’essai routier tourne court, à nouveau, je perds un cylindre au bout de 3 kilomètres. Demi-tour direction l’atelier. J’ai forcément dû passer à côté de quelque chose. Je la laisse refroidir et je verrai ça un autre jour.

La météo plus clémente de ce début de mois de mars fait réapparaitre les copains avec leurs engins plus ou moins intéressants. Je prends quelques photos çà et là, aux grés des allées et venues.

Le fameux corona virus, la covid, il fallait bien que ça arrive, après quelques-uns de mes amis, s’est à mon tour de rester confiné à m’baraque. Etant cas contact d’un membre de la famille résidant à la maison, je suis doublement punis puisque mon confinement dure plus longtemps que celui de l’infecté. Le contaminé ressort tranquille pénard au bout de 7 jours et moi j’en ai encore pour 10 jours supplémentaires. Y a pas de justice ma bonne dame.

Mon enfermement forcé me permet de trouver, sur « le coin », un carburateur d’occasion avec son fameux starter électrique pour un peu moins de 50 euros. Reste plus qu’à l’essayer sur le scoot Yam’, je croise les doigts.

Quant à mon activité, je reste pessimiste pour 2021. Attendre et voir…

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